Augy-sur-Aubois (Département du Cher), sur le chemin de Vézelay, le long du canal de Berry.
Chaque année, le Bulletin Camino sélectionne un projet (en relation avec le chemin de Compostelle en France), apporte son aide, et sollicite la générosité des pèlerins qui le désirent. En 2009 avons aidé à la restauration d’une statue de St Jacques, puis aidé Régine (Les 4 Chemins) pour qu’elle puisse ré-ouvrir son bistrot après un incendie. Cette année, nous apportons notre aide au refuge pèlerin (chemin de Vézelay, variante nord) à Augy-sur-Aubois, pour les aider à installer le chauffage au bois. Continuer la lecture
Voici le témoignage d’André, du Gîte pèlerin Hospitalet Saint-Jacques à Aire-sur-l’Adour, paru dans le bulletin Camino n°105 de mai 2011. Ce très beau texte nous rappelle le sens de l’hospitalité, et la valeur de celle-ci tant pour l’hospitalier que pour le pèlerin.
Donner l’Hospitalité va au-delà de l’accueil. Donner l’Hospitalité, c’est recevoir dans sa maison et prendre soin, au sens large du terme, de celle, de celui qui marche vers Compostelle. Des ordres monastiques, des ordres de chevalerie hospitaliers se sont voués uniquement à cela, c’est dire l’importance de l’Hospitalité. Les racines et le fondement de l’Hospitalité sur le chemin sont spirituels, ce qui lui donne des dimensions particulières. Cela implique une dimension de compassion à la souffrance physique, morale, spirituelle, des pèlerins et essayer de tout faire pour la soulager dans la discrétion. Continuer la lectureHospitaliers sur les chemins de Compostelle
Ce témoignage d’André Dehnel a paru dans Camino n°107 de juillet 2011.
Dans les publications jacquaires, on trouve beaucoup de récits et de souvenirs de pèlerins. Très curieusement, les hospitaliers n’y prennent jamais parole. Or, c’est aussi une expérience forte et riche qui est, je crois, digne d’être contée.
J’ai décidé donc de partager avec les lecteurs de Camino ma modeste expérience personnelle.
Villafranca del Bierzo est la ville étape après Ponferrada, sur le Camino francés. Le Bierzo est une région léonaise voisine de la Galice. On s’arrête à Villafranca pour reprendre des forces avant l’ascension du Cebreiro… et pour reprendre du poil de la bête, il n’y a rien de mieux que de goûter à la Queimada de Jesús Jato!
Près de l’église de Villafranca, vous trouverez en effet un personnage hors du commun : Jesús Arias Jato et sa famille qui ont reconstruit l’ancien refuge ayant brûlé dans un incendie au début du siècle dernier. Parti de rien, grâce aux talents et au grand cœur des bénévoles qui se relaient toute l’année, le refuge est sorti de terre en quatre ans!La personnalité de Jesús Jato, vieil homme bourru, terriblement astucieux, est attachante. Au service des pèlerins depuis plus de trente ans, il n’a pas attendu que les chemins de Compostelle reviennent à la mode pour accueillir ses frères du Camino. Il pourra vous expliquer, si vous le lui demandez, que l’ancien refuge avait brûlé du temps de sa grand-mère. Jesús s’est mis martel en tête de rebâtir le refuge où sa grand-mère hébergeait déjà les pèlerins. Continuer la lecture
Laissant derrière lui la plaine de la Meseta, le pèlerin du Camino francés gravit les monts de León, qui surgissent entre Astorga et Ponferrada. Depuis mille ans, le chemin file par des pentes raides vers le mont Irago (Puerto Irago), point culminant du chemin avec ses 1504 mètres d’altitude, et sa mythique Cruz de Ferro.
Dans son ascension vers le Puerto Irago, le pèlerin trouvera le village abandonné de Foncebadón. Restent d’épais murs en ruines, dont les pierres sèches reflètent un passé étroitement lié à la route de pèlerinage: vestiges d’hospice et d’abbaye dont se dégage une émouvante atmosphère de recueillement dans la solitude. On est pris d’un pincement au cœur en pensant aux rudes paysans qui habitaient ces lieux, et qui accueillaient (ou maltraitaient ?) les pèlerins de passage…Les ruines désolées de ce village de montagne abritent une histoire que pourraient lui envier bien des villes plus importantes: au Xe siècle, le roi Ramiro II convoque un concile à Foncebadón. Un siècle plus tard, l’ermite Gaucelmo, l’un de ces saints moines qui ont « ouvert le Chemin », obtient du roi Alphonse VI l’autorisation d’y fonder un hôpital puis une église. Jusqu’à sa mort en 1123, Gaucelmo améliore le Chemin depuis Rabanal del Camino, avec l’aide de ses compagnons, ouvrant ainsi un tronçon du Camino entre Astorga et Ponferrada à travers les montagnes de León. Grâce à Gaucelmo et à ses successeurs, des millions de jacquets sont passés par Foncebadón, qui était l’une des étapes les plus appréciées du Camino, juste avant la montée au Puerto Irago.
Foncebadón la désertée n’est-elle aujourd’hui plus qu’un village fantôme ? Continuer la lecture