Camino Francés

Le Camino francés culmine à la Cruz de Ferro

Cruz de Ferro

un passage mythique du Camino

Nous arrivons dans les monts de León, entre Astorga et Ponferrada. Le point le plus élevé du Camino francés se mérite: le pèlerin brave un bon dénivelé de 500 mètres pour parvenir au Puerto Irago. Après Foncebadón, on arrive au sommet de ce Puerto Irago, qui culmine à 1504 mètres et où se dresse la Cruz de Ferro, un des monuments les plus simples et les plus emblématiques du Camino.

Il s’agit en effet d’une croix toute simple, en fer rongé par la rouille, juchée sur un imposant mât de chêne de cinq mètres de haut. La croix surplombe un imposant tas de roches et de cailloux. Et ce sont justement ces pierres, aux apparences diverses et aux tailles variées, déposées depuis des siècles par les marcheurs, qui font de la Cruz de Ferro l’un des passages les plus mythiques pour le pèlerin de Saint-Jacques. Continuer la lecture

Foncebadón: dans la montée vers la Cruz de Ferro

Laissant derrière lui la plaine de la Meseta, le pèlerin du Camino francés gravit les monts de León, qui surgissent entre Astorga et Ponferrada. Depuis mille ans, le chemin file par des pentes raides vers le mont Irago (Puerto Irago), point culminant du chemin avec ses 1504 mètres d’altitude, et sa mythique Cruz de Ferro.

l'église de Foncebadón

Le refuge église de Foncebadón

Dans son ascension vers le Puerto Irago, le pèlerin trouvera le village abandonné de Foncebadón. Restent d’épais murs en ruines, dont les pierres sèches reflètent un passé étroitement lié à la route de pèlerinage: vestiges d’hospice et d’abbaye dont se dégage une émouvante atmosphère de recueillement dans la solitude. On est pris d’un pincement au cœur en pensant aux rudes paysans qui habitaient ces lieux, et qui accueillaient (ou maltraitaient ?) les pèlerins de passage…

Les ruines désolées de ce village de montagne abritent une histoire que pourraient lui envier bien des villes plus importantes: au Xe siècle, le roi Ramiro II convoque un concile à Foncebadón. Un siècle plus tard, l’ermite Gaucelmo, l’un de ces saints moines qui ont « ouvert le Chemin », obtient du roi Alphonse VI l’autorisation d’y fonder un hôpital puis une église. Jusqu’à sa mort en 1123, Gaucelmo améliore le Chemin depuis Rabanal del Camino, avec l’aide de ses compagnons, ouvrant ainsi un tronçon du Camino entre Astorga et Ponferrada à travers les montagnes de León. Grâce à Gaucelmo et à ses successeurs, des millions de jacquets sont passés par Foncebadón, qui était l’une des étapes les plus appréciées du Camino, juste avant la montée au Puerto Irago.

Foncebadón la désertée n’est-elle aujourd’hui plus qu’un village fantôme ? Continuer la lecture

Téléphoner depuis ou vers l’Espagne

Le chemin de Compostelle est un moment privilégié pour faire une coupure et se passer notamment du téléphone. Ceci est particulièrement vrai en Espagne où l’on ne réserve pas les refuges. Cependant, en cas de besoin, voici quelques informations pratiques pour téléphoner depuis ou vers l’Espagne. Continuer la lecture

Recherche ancien compagnon de route

pèlerins de Saint-JacquesCet avis a été publié ce mois-ci dans Camino n°106 de juin 2011. Peut-être pourrez-vous aider Pierre à retrouver son ancien compagnon de route sur le Camino Francés ?


Bonjour! Ces quelques mots ont comme but d’essayer de retrouver un pèlerin. La période est l’été 2008, autour du 3 octobre à Astorga. Il m’a dépanné monétairement dans le coin de Vega de Valcarce. Son prénom est Vincent et il est de Marseille. J’ai marché avec lui quelques jours en Espagne. On s’est revu à Saint-Jacques. Durant sa marche, Vincent était accompagné par un Québecois dont le prénom est Jean-François. Vincent a croisé un ami à moi à Cajarc, du prénom de Gilles. Moi, Pierre, suis du Québec. On peut me contacter avec le courriel suivant:
Pierre.Jourdain [chez] cgocable.ca

Histoire du Pèlerin, Deviens ce que tu es

À l’occasion de la fête de l’Ascension, nous vous proposons cette méditation sous forme de parabole, qui pourrait s’intituler « Deviens ce que tu es ». C’est un témoignage envoyé par Charles-Henri et publié cette semaine dans Camino n°106 de juin 2011. Un itinéraire intérieur sur le Camino francés

Camino de Santiago, Avril 2000.
Saint-Jean-Pied-de-Port, Roncevaux, Pampelune, Logroño, Burgos, León, Santiago.

sur le camino frances

Le premier jour, le marcheur du dimanche, apprenti pèlerin, ayant endossé la panoplie « baroudeur » chez son magasin de sport préféré, fort de ses certitudes, bien dans sa peau, et content de lui, ressemble un peu à un meuble de style ou à un bahut rustique, remarquablement ciré, bien placé et depuis toujours, admiré.

Passé le col de Roncevaux, notre cher meuble perd un peu de sa superbe ; disparu le brillant qui faisait son orgueil, évanoui son aspect flatteur, ne reste qu’un meuble quelconque, banal, mais qui fait encore son petit effet.

Quelques jours plus loin, franchi le magnifique pont roman de Puente la Reina, le meuble se disjoint, se démantibule, se disloque, ne restent que quelques planches éparses, du bois à brûler.

Enfin, après des jours et des jours de marche, dans la solitude, le silence et la beauté du chemin, à travers l’immense meseta de Castille déserte et grandiose, les planches sans importances retournent dans l’humus profond rejoindre les racines dont elles sont issues.

De même, le marcheur, après des heures et des heures d’effort, de peine et d’émerveillement, débarrassé de toutes les frivolités qui encombraient son maigre cerveau, devient enfin pèlerin authentique ; alors se révèlent en lui la fragilité, la vanité, la fugacité de son existence ; en même temps, marchant des lieues et des lieues, des jours et des jours, dans la nature sauvage, sous un soleil roi, sous une pluie glacée, ou dans la douceur parfumée d’une forêt d’eucalyptus, l’homme, ou mieux, l’enfant prodigue de la création, redevient frère de l’arbre, ami de l’écureuil, complice des oiseaux s’envolant au froissement d’une brindille sous le pas, ombre des étoiles et compagnon des fleurs inconnues qui font chanter le chemin.

Alors, comme une source pure et fraîche, la prière vers l’Éternel coule d’elle-même, joyeuse, sincère ; le brouillard de sa vie se dissipe et il ressent quelque chose de supérieur, d’indicible, comme une relation cosmique, fusionnelle avec la création, avec l’Esprit.

Longtemps, le pèlerin marchera avec bonheur sur le chemin qu’il voudrait sans fin.
Charles-Henri Masson

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