
À l’occasion de l’année jacquaire, une série de reportages a été diffusée à la télévision en juillet dernier pour présenter les différentes voies qui mènent à Compostelle. Le second volet était consacré à la Voie du Puy, également appelée Via Podiensis, qui relie Le Puy-en-Velay, Conques, Moissac et Saint-Jean-Pied-de-Port.
>> Retrouver la page du guide pratique de randonnée consacré à la voie du Puy (ou Via Podiensis) vers Compostelle
À l’occasion de l’année jacquaire, une série de reportages a été diffusée à la télévision en juillet dernier pour présenter les différentes voies qui mènent à Compostelle. Le premier volet était consacré à la Voie d’Arles, également appelée Via Tolosana, qui relie Arles, Toulouse, le Col du Somport et Puente la Reina.
>> Retrouver la page du guide pratique de randonnée consacré à la voie d’Arles (ou Via Tolosana) vers Compostelle
L’une des étapes importantes sur la Vía de la Plata est la ville de Mérida, ancienne cité romaine sous le nom d’Emerita Augusta.
Un documentaire de la télévision espagnole permet de découvrir le théâtre romain, l’amphithéâtre, le cirque, les temples et les aqueducs… Toutes ces ruines que longent les pèlerins de la Vía de la Plata tout en cheminant sur les pavés antiques de l’ancienne voie romaine, témoignage d’une histoire très riche, dont l’une des figures les plus émouvantes est peut-être Sainte Eulalie, née à Emerita Augusta en 292 et martyrisée en ce même lieu en 304.
Le documentaire présente également les paysages traversés par la Vía de la Plata dans les deux étapes qui précèdent Mérida: entre Villafranca et Torremegia, les marcheurs passent par Almendralejo, au milieu des vignes et des oliviers, sur les bords de la Guadiana. De somptueux paysages à découvrir dans cette zone agricole fertile, avec des productions locales typiques de la région: liège (provenant des chênes que l’on voit en grand nombre sur les bords du Camino), vin et huile.
Un documentaire à voir et à écouter en espagnol, pour retrouver le goût des choses de là-bas, sur un Camino sauvage et dépaysant: www.rtve.es/mediateca/videos/20091011/ruta-via-plata/603019.shtml.
Guillaume IX de Poitiers (1071-1126), duc d’Aquitaine et grand-père d’Aliénor, est le premier troubadour et le premier poète en langue vulgaire de l’Europe médiévale.
Sa chanson « Farai un vers pos mi sonelh » constitue l’un des tout premiers témoignages littéraires sur le coquillard ou faux pèlerin de Compostelle.
Guillaume IX est le seul auteur de la littérature occitane médiévale à mettre en scène un pèlerin tourné en dérision. Dans cette chanson, en effet, le narrateur est un pèlerin absorbé dans une rêverie diabolique, dans laquelle deux jeunes femmes l’apostrophent (« E Dieus vos salf, don pelerin! ») et, sous prétexte de lui offrir l’hospitalité, l’entraînent vers la luxure…
Farai un vers, pos mi sonelh E m vauc e m’estauc al solelh. Domnas i a de mal conselh, E sai dir cals: Cellas c’amor de cavalier Tornon a mals Domna fai gran pechat mortal En Alvernhe, part Lemozi, La una m diz en son latin: Ar auzires qu’ai respondut; So diz n’Agnes a n’Ermessen: La una m pres sotz son mantel, A manjar mi deron capos, « Sor, aquest hom es enginhos, N’Agnes anet per l’enujos, Qant aguem begut e manjat, Per la coa de man tenen « Sor, diz n’Agnes a n’Ermessen, Tant las fotei com auzirets: Ges no us sai dir lo malveg, |
Je ferai un vers puisque je suis endormi Et que je marche, tout en restant au soleil. Il y a des dames pleines de mauvais desseins, Et je puis vous dire qui elles sont : Ce sont celles qui méprisent l’amour Des chevaliers. Elle fait un grand péché, un péché mortel, En Auvergne par le Limousin L’une me dit en son langage : Maintenant, écoutez ce que j’ai répondu Alors, Dame Agnès dit à Dame Ermessent : L’une me prend sous son manteau, Elles me donnèrent à manger des chapons ; « Sœur, cet homme est rusé Agnès alla chercher la déplaisante créature : Quand nous eûmes bu et mangé, Par la queue, brusquement, « Sœur, dit dame Agnès à dame Ermessent Tant je les honorais comme vous entendez Non! Je ne saurais vous dire ce mal, |