À l’occasion de l’année jacquaire, une série de reportages a été diffusée à la télévision en juillet dernier pour présenter les différentes voies qui mènent à Compostelle. Le premier volet était consacré à la Voie d’Arles, également appelée Via Tolosana, qui relie Arles, Toulouse, le Col du Somport et Puente la Reina.
>> Retrouver la page du guide pratique de randonnée consacré à la voie d’Arles (ou Via Tolosana) vers Compostelle
Au XIIe siècle, Saint-Gilles-du-Gard était l’un des sanctuaires européens vers lequel affluaient le plus de pèlerins. Ceux-ci venaient se recueillir sur le tombeau de saint Gilles, un Athénien du VIIe siècle qui s’était retiré comme ermite dans une forêt au sud de Nîmes.
La réputation du saint se propage dans l’Europe entière grâce à sa légende et à ses miracles, faisant de Saint-Gilles une des cités les plus prospères du Midi. L’abbaye bénédictine de Saint-Pierre et Saint-Paul, fondée par saint Gilles, abrite son tombeau et représentait au début du premier millénaire, en terme d’affluence, le quatrième lieu de pèlerinage de la chrétienté après Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce qui reste aujourd’hui de cette abbaye apparaît comme un pur joyau de l’art roman provençal :
La crypte, véritable église souterraine avec ses trois nefs, renferme la tombe du saint qui ne fut redécouverte qu’en 1865, après les ravages des guerres de religion et de la révolution.
Continuer la lecture