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Téléphoner depuis ou vers l’Espagne

Le chemin de Compostelle est un moment privilégié pour faire une coupure et se passer notamment du téléphone. Ceci est particulièrement vrai en Espagne où l’on ne réserve pas les refuges. Cependant, en cas de besoin, voici quelques informations pratiques pour téléphoner depuis ou vers l’Espagne. Continuer la lecture

Quid du portable sur le Camino ?

Ce témoignage d’André D. a été publié dans Camino n°53. Le coup de gueule d’un pèlerin contre l’abus du portable sur le Camino

téléphones portables sur le chemin de Saint-Jacques

Dans le film Saint-Jacques... La Mecque, une belle caricature des pèlerins qui ne décrochent pas de leur téléphone portable...

Nous vivons dans la société de l’immédiateté. Tout nous pousse vers ça, les médias et les marchands. Ils vous ont convaincu, que si une fourmi tousse en Australie, vous devriez le savoir dans la seconde qui suit. Car ça pourrait être grave, c’est peut-être la tuberculose et vous devriez tout aussi immédiatement y remédier. Mais laissez-la crever, votre fourmi! Il en restera toujours assez! J’exagère, je caricature ? Bien sûr, mais êtes-vous certains qu’une partie de vos communications téléphoniques a plus d’importance que celle-là ?

Et puis il y a le Chemin. Quelle que soit votre motivation pour y cheminer, c’est toujours une expérience hors du commun – tout le monde qui s’y aventure a ressenti ça. C’est une rupture avec la vie de tous les jours, un retour sur soi. Je ressens ça aussi comme le recul dans le temps d’une cinquantaine d’années, en ce qui concerne la nature des relations humaines. Aussi bien avec d’autres marcheurs qu’avec ceux que nous rencontrons et croisons. Et tout ceci peut être en partie gâché par un « ALLÔ, t’es où ? »

Car il y en a parmi nous qui en abusent. Je pense que ce n’est pas bon pour eux, je suis sûr que ce n’est pas bon pour les autres, s’ils y assistent. Donc, je vous en supplie, réfléchissez un peu et utilisez « ça » avec modération.

C’est pareil qu’avec l’alcool, bon en petites doses, mais l’abus tue. Il n’est pas prouvé que le portable soit physiologiquement nocif, mais à coup sûr son abus tue l’intelligence. Et si vous n’en trouvez pas les preuves (chez les autres, bien entendu) je m’engage à vous les fournir.

La dernière réflexion sur la nature du corpus delicti me vient d’un dialogue entre un papi et son petit-fils :

« Laisse un peu ton doudou, tu es maintenant un grand garçon
– Mais papi, tu as aussi ton doudou
– Moi, un doudou ?
– Oui! ton portable! ».

André D.

Que fait le pèlerin de Compostelle avec ce qu'il a emporté en trop?

un vélo trop chargéLe chemin enseigne le dépouillement : on s’y libère bien sûr du poids de ses soucis, mais aussi parfois d’autres choses tout aussi encombrantes… Il y a ces objets qu’on pensait indispensables et qui se révèlent inutiles, il y a aussi le poids du sac qu’il faut savoir alléger quand on souhaite soulager son dos.

Un grand nombre de pèlerins vivent l’expérience de la marche au long cours comme une rupture avec les facilités du consumérisme. Quand on porte tout son matériel avec soi et qu’on dort chaque soir dans un nouvel endroit inconnu, on est bien obligé de trouver un nouveau rapport aux objets, sans commune mesure avec les normes de notre société matérialiste.

Véronique, une étudiante belge, craignant de s’ennuyer, avait ainsi emporté son baladeur numérique sur les chemins de Saint-Jacques. En moins d’une semaine de marche, elle s’est rendu compte qu’elle n’éprouvait plus aucune envie d’écouter de la musique en cheminant, préférant s’ouvrir au monde qui l’entourait, à la nature et aux rencontres. Véronique a gardé jusqu’à Saint-Jacques les écouteurs à son cou (alors que le baladeur avait été détruit par une averse!) en signe de ce qu’elle avait abandonné en route, ce qui lui avait permis de s’épanouir d’avantage. D’autres se sèvrent d’internet ou du téléphone…

Et si l’on a mal évalué ses capacités de portage ou mal pensé la liste du matériel à mettre dans son sac, on pourra vouloir se débarrasser de choses en cours de route… Que faire?

Tout d’abord, évitez de faire comme les jeunes filles du film Saint-Jacques… La Mecque qui se délestent dans la nature de tout leur fourbi lourd et inutile. Ce comportement est hélas un peu trop fréquent ; cela souille les paysages et défigure la beauté du chemin.

Préférez donner ce que vous avez en trop à quelqu’un qui en a plus besoin: un autre pèlerin appréciera peut-être votre gamelle en trop ou votre inutile deuxième paire de chaussures.

Et sachez aussi que la Poste propose des emballages en carton bien pratiques pour renvoyer chez soi ce que l’on ne souhaite plus porter. Chez soi, ou chez un ami, car s’il n’y a personne chez vous, la Poste ne conservera le paquet qu’une quinzaine de jours, avant de le renvoyer à l’expéditeur. Ayez donc le réflexe d’inscrire comme adresse de l’expéditeur celle d’un de vos proches : cela peut vous éviter de longues et vaines recherches d’un paquet perdu!

Suite à une enquête menée via la page facebook des guides Lepère, nous avons une idée de ce que les pèlerins de Compostelle renvoient par colis postaux :

  • sac à viande
  • parka
  • rasoir
  • sac de couchage
  • gourde trop lourde
  • deuxième paire de chaussure
  • crème solaire (quand vient l’automne)
  • pull en trop
  • l’électronique, car les recharges sont vite lourdes
  • pommades et remèdes divers, devenus inutiles à une marcheuse dont les douleurs ont subitement disparu après la première étape du chemin!
  • Attention cependant à ne pas renvoyer des effets qui vous manqueront par la suite… C’est arrivé à un pèlerin qui s’est débarrassé sur le Camino Francés de son sac de couchage et de ses affaires de pluie… qu’il a regrettés arrivé en Galice!

    Et vous, de quoi vous êtes-vous dépouillé sur le chemin? Cela n’avait-il qu’une valeur matérielle? Avez-vous bénéficié de dons de la part d’autres pèlerins?

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