rencontre

Une surprise du Chemin de Compostelle…

Ce témoignage de Philippe, pèlerin du Chemin du Puy, est paru dans le bulletin Camino n°105 de mai 2011.

Le Chemin vers Compostelle nous apporte souvent beaucoup en expérience personnelle, en émotions et en surprises – et j’ai aussi vécu sur ce Chemin quelques cas troublants de coïncidences. Mais aucun n’a été plus touchant que celui-ci:

dans la cathédrale du Puy

dans la cathédrale du Puy,
lieu de départ pour les pèlerins

Lors de mon tout premier pèlerinage en 2004, quittant la cathédrale du Puy-en-Velay, j’écris une intention de prière que je laisse dans une boîte en face de l’autel. Ce petit papier, je l’espère, sera repris par un autre pèlerin. On peut en effet prendre une intention de prière anonyme dans la cathédrale et la transporter avec soi dans son cœur et dans sa tête, y penser ou y prier quotidiennement, jusqu’à son arrivée.

Je laisse donc cette intention, dédiée à mon fils Patrick malade, et à deux êtres disparus qui me sont chers, mon père et ma grand-mère. Je ne la signe que par mon prénom, Philippe. Un pèlerin inconnu la transportera donc, comme moi je prends aussi une intention de prière d’un inconnu, qui sera dans mes pensées chaque jour.

On fait de belles rencontres sur ce chemin, et quelques jours plus tard, pendant la traversée de l’Aubrac, je fais connaissance d’un pèlerin hollandais, Ludovic. Continuer la lecture

Cette semaine, les chemins sur internet

http://twitter.com/CompostelleVoici une synthèse hebdomadaire des actualités qui nous ont marqué sur la toile. Il s’agit bien sûr de Compostelle et des autres grands chemins européens de pèlerinage et de randonnée, avec des nouvelles des chemins, des conseils sur les aspects pratiques du voyage à pied, et aussi une ouverture sur ce qui élève l’âme du marcheur (rencontres, entraide, paysages, culture…)

Cette semaine, sur internet, les chemins c’était…

du vécu : et on peut dire que cette semaine le chemin nous élève…

  • Élaine et Raphaël ont pris le chemin en Espagne : « en voyage on est confronté à nous mêmes surtout, toutes les situations qui apparaissent comme malheureuses ou décevantes sont en fait nulle autre que circonstances intérieures, et c’est donc de là qu’il nous faut travailler pour tout surmonter. À tous je souhaite une excellente fin de semaine et je sais que quelque part vous cheminez avec nous sur le chemin de St.-Jacques. » à lire ici (Merci à Élaine et Raphaël pour leur blog, et Buen camino!)
  • Stéphan porte ses lecteurs sur sa route et dans sa prière : « Je marche et prie pour vous, amis lecteurs, pour m’unir à vos peines et ne penser qu’à vous dans ces pistes trop droites comme peut l’être une solitude trop lourde soudainement consciente. Je marche et prie pour vous souhaitant que chacun de mes pas vous apporte la foi de croire que vous n’êtes jamais seul et que nous sommes assez nombreux pour laisser sur le sable nos empreintes tout à côtés des vôtres… » à lire ici
  • Prendre la route, c’est l’occasion de se décrocher de ses mauvaises habitudes pour se sentir plus libre : voici un conte merveilleux du Camino qui est pourtant une histoire (presque) vécue en 2005 chez Régine, aux Quatre-Chemins à lire ici
  • Et pourquoi ne pas aussi couper un peu le cordon du téléphone portable, sur le Camino, pour établir une communication plus authentique avec les autres ? à lire ici

des conseils pratiques :

  • vous partez bientôt ? Voici la liste des 15 erreurs à ne pas commettre pour réussir votre pèlerinage à Compostelle à lire ici
  • suite de la série de billets, sur notre blog, consacrée aux premiers secours et à la santé du pèlerin
  • le point sur les urgences et les infrastructures médicales sur le Camino à lire ici

de la culture :

  • Les délices de Compostelle : toutes les bonnes choses que le pèlerin peut manger pour se restaurer quand il est arrivé à son but à lire ici

de l’entraide :

  • Un ancien pèlerin raconte comment il a lui-même hébergé un cycliste italien de 76 ans qui se rendait à Compostelle à lire ici
  • Un organisateur de séjours adaptés propose de « rendre accessible » aux personnes handicapées cette « aventure humaine incroyable à vivre » :une partie du chemin de Saint-Jacques à lire ici
  • Compostelle… et après ? Maintenir l’esprit du chemin de retour chez soi, en se mettant à l’écoute et au service à lire ici

… et un clin d’œil :

Quid du portable sur le Camino ?

Ce témoignage d’André D. a été publié dans Camino n°53. Le coup de gueule d’un pèlerin contre l’abus du portable sur le Camino

téléphones portables sur le chemin de Saint-Jacques

Dans le film Saint-Jacques... La Mecque, une belle caricature des pèlerins qui ne décrochent pas de leur téléphone portable...

Nous vivons dans la société de l’immédiateté. Tout nous pousse vers ça, les médias et les marchands. Ils vous ont convaincu, que si une fourmi tousse en Australie, vous devriez le savoir dans la seconde qui suit. Car ça pourrait être grave, c’est peut-être la tuberculose et vous devriez tout aussi immédiatement y remédier. Mais laissez-la crever, votre fourmi! Il en restera toujours assez! J’exagère, je caricature ? Bien sûr, mais êtes-vous certains qu’une partie de vos communications téléphoniques a plus d’importance que celle-là ?

Et puis il y a le Chemin. Quelle que soit votre motivation pour y cheminer, c’est toujours une expérience hors du commun – tout le monde qui s’y aventure a ressenti ça. C’est une rupture avec la vie de tous les jours, un retour sur soi. Je ressens ça aussi comme le recul dans le temps d’une cinquantaine d’années, en ce qui concerne la nature des relations humaines. Aussi bien avec d’autres marcheurs qu’avec ceux que nous rencontrons et croisons. Et tout ceci peut être en partie gâché par un « ALLÔ, t’es où ? »

Car il y en a parmi nous qui en abusent. Je pense que ce n’est pas bon pour eux, je suis sûr que ce n’est pas bon pour les autres, s’ils y assistent. Donc, je vous en supplie, réfléchissez un peu et utilisez « ça » avec modération.

C’est pareil qu’avec l’alcool, bon en petites doses, mais l’abus tue. Il n’est pas prouvé que le portable soit physiologiquement nocif, mais à coup sûr son abus tue l’intelligence. Et si vous n’en trouvez pas les preuves (chez les autres, bien entendu) je m’engage à vous les fournir.

La dernière réflexion sur la nature du corpus delicti me vient d’un dialogue entre un papi et son petit-fils :

« Laisse un peu ton doudou, tu es maintenant un grand garçon
– Mais papi, tu as aussi ton doudou
– Moi, un doudou ?
– Oui! ton portable! ».

André D.

Le cycliste de Compostelle

Ce témoignage anonyme a été publié dans Camino n°53. Une belle expérience de rencontre, comme on peut en vivre sur le chemin aussi bien comme pèlerin que comme hôte…

Compostelle à véloNous sommes le 12 août 2006. Il est 21h30 et je sors de chez moi en voiture. J’habite au Rove, un village à 25 kilomètres de Marseille, et je me dirige vers Marignane. Je dois déposer des gravats suite à des travaux effectués sur la terrasse. Sur le chemin, un cycliste me fait signe de m’arrêter pour me demander où l’on peut trouver un hôtel. Bien sûr, il ne parle pas français : c’est un Italien et j’ai des difficultés à lui expliquer la direction qu’il doit prendre. Alors, sur un coup de tête, sans réfléchir, je lui propose de venir dormir chez moi, vu que tout doit être fermé à cette heure-ci.

Je descends du véhicule et lui fais comprendre par des gestes que je dois jeter des gravats et qu’il m’attende ici le temps de déposer tout cela dans des containers. Pendant que je me dirige vers le container je me pose mille questions… Pourquoi est-ce que je prends quelqu’un et que je lui propose de venir chez moi alors que je n’avais jamais fait cela de ma vie ?

De retour, cinq minutes plus tard, je le vois sur le bas-côté de la route. Je rabats les sièges arrières et fais monter son vélo avec ses sacoches après avoir démonté une roue. La personne me paraissait assez âgée. Arrivés à vingt mètres de la maison, il me fit comprendre qu’il faisait le chemin de Saint-Jacques. Je compris alors pourquoi, de façon inconsciente, je l’avais hébergé chez moi, et en même temps pour quelle raison il se trouvait sur ma route ce soir. J’avais déjà fait Compostelle deux fois (août 1996 et août 2004). A la maison, il me montra un article fait par des journalistes italiens à son sujet juste avant son départ. Cette personne avait 76 ans.

Le lendemain, après avoir pris son petit déjeuner, il me montra la direction qu’il voulait prendre avec sa carte. Je constatai que les cartes qu’il avait sur la France et l’Espagne étaient incomplètes et pas assez précises. Je lui fis donc cadeau de cartes d’Espagne et de France plus détaillées en ayant pris soin de stabyloter en vert la route qu’il lui restait à faire.

Les personnes qui font ce chemin sont-elles aidées de façon divine ou inconsciente ? Malgré les difficultés rencontrées, il y a quelqu’un sur leur chemin qui est prêt à les aider… comme quoi, la foi fait dépasser les montagnes!

Le devoir et le privilège d'accueillir les pèlerins de Saint-Jacques

Qui sont les pèlerins de Compostelle? Les personnes qui les accueillent dans les étapes de leur chemin savent qu’il n’y a pas un modèle, une définition du pèlerin, mais de multiples visages, des motivations variées… et pourtant un point commun: une quête, qui peut prendre des formes très différentes, et ne dit pas toujours son nom.

L'abbé Sébastien Ihidoy

L'abbé Sébastien Ihidoy

L’abbé Sébastien Ihidoy, curé de Navarrenx de 1981 à 2001, est une grande figure du chemin, bien connue des pèlerins qu’il a accueillis avec une hospitalité légendaire dans son presbytère. Dans le bulletin Le Bourdon, périodique de liaison des associations des Amis de Saint-Jacques en Aquitaine, l’abbé Ihidoy a livré une méditation profonde et personnelle sur cette richesse et cette diversité des différents profils de pèlerins. Dans ce texte, il exprime aussi sa conception exigeante et généreuse de l’accueil. Un vrai programme, qui inspire beaucoup d’hospitaliers et de bénévoles se dévouant pour aider et accompagner les pèlerins, ces hommes et ces femmes de passage:


LE DEVOIR ET LE PRIVILÈGE D’ACCUEILLIR


On m’a proposé d’écrire un petit mot sur l’accueil. Je le fais volontiers en pensant à tous les visages que j’ai rencontrés et qui m’ont apporté plus que je n’ai pu leur donner.

En arrivant à Navarrenx en 1981, je ne savais pas que la Providence m’avait placé sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins se sont, d’abord, présentés au compte-gouttes. Je les ai reçus, simplement comme je le fais pour les paroissiens. L’accueil n’est il pas un devoir sacré pour tout un chacun? Et quand on a de la place, comment refuser d’ouvrir la porte à des gens qui ont fait trente kilomètres à pied, sac au dos, par tous les temps?

J’ai perçu d’emblée la richesse qu’ils portaient en eux, la quête humaine, parfois spirituelle, qu’ils exprimaient. Le nombre a augmenté d’année en année pour atteindre les chiffres que l’on sait.

Nous sommes devant un véritable phénomène de société: des hommes, des femmes, des jeunes, des anciens, de tous pays: Hollandais, Suisses, Belges, Allemands, Autrichiens, quelques Américains, des Français bien sûr, faisant route dans la même direction, à l’instar des siècles lointains, en quête d’une Étoile donnant un sens à leur vie.

Il me serait agréable ici de brosser quelques portraits-type de pèlerins. Mais cela m’amènerait trop loin. Je me contente de les mentionner.

Il y a l’ancien qui a accompli tout un parcours familial et professionnel, et qui veut rendre grâce pour tous les bienfaits reçus. Parfois il a une grâce à demander pour un de ses enfants ou petits-enfants.

Il y a le jeune adulte engagé jusqu’au cou dans la vie professionnelle, souvent cadre, débordé de travail et de voyages d’affaires, bousculé dans sa vie familiale, et qui part avec cette question: n’y a t il pas moyen de trouver une vie plus humaine?

Il y a le jeune qui vient d’achever ses études, et qui prend de la distance avant d’aborder la vie active.

Il y a l’artiste, soit de musique, soit de peinture, soit de sculpture, qui va à la recherche de lui-même comme d’une inspiration dans les profondeurs et au-delà de soi.

Il y a le médecin, le pharmacien, le professeur, l’architecte, qui veulent regarder les besoins de l’homme d’aujourd’hui , au-delà de leur pratique quotidienne.

Il en est bien d’autres au milieu, ouvriers, fonctionnaires, qui veulent repenser leur vie.

Il y a enfin le chômeur, et celui qui a du mal à se situer dans la société actuelle, sans compter les jeunes couples qui testent, sur le Chemin, la solidité de leur amour.

Bref, ce sont toutes les facettes de notre société qui se reflètent sur le Chemin comme dans un miroir grossissant.

Alors je vous le demande: comment ne pas accueillir? Comment ne pas être à l’écoute? Comment ne pas partager leurs questions et leur quête? Comment ne pas être leur partenaire et leur complice? Le peu de temps qu’on leur donne est sublime. Derrière chaque visage, il y a quelque chose d’unique à recevoir. Je disais qu’accueillir est un devoir. C’est bien plus, une chance, un privilège.

Pèlerins de Saint-Jacques

«Derrière chaque visage, il y a quelque chose d'unique à recevoir.»

Ici, je ne vais pas éluder la question: Ne faut-il pas distinguer les vrais pèlerins et les faux pèlerins?

À cette question je réponds d’abord, par une autre: Qui peut juger?

C’est vrai que les motivations des uns et des autres sont extrêmement variées.

On trouve des pèlerins guidés par l’Étoile de la foi et qui vont, comme François d’Assise, chantant le vent, la pluie et le soleil. Ils ont la liberté intérieure. Leur souffle balaye nos pesanteurs.

On trouve, également, de nombreux pèlerins en quête d’une vie plus humaine. C’est peut-être la motivation la plus commune. J’admire l’authenticité de leur recherche. Et dire que Dieu, en Jésus-Christ, a pris le chemin de l’homme pour nous rejoindre!

Il en est d’autres qui sont guidés par des préoccupations culturelles, touristiques, sportives, mais sont très sensibles à la dimension spirituelle de Chemin.

C’est vrai, aussi, que l’on trouve sur le Chemin des gens qui sont plus randonneurs que pèlerins. Et ils le disent. Mais combien après avoir commencé le trajet en marcheurs le terminent en pèlerins! J’en ai de nombreux témoignages. Quoiqu’il en soit, tout le monde a droit au Chemin.

Il en est dont on se demande s’ils sont vagabonds ou pèlerins. Ils sont rares. Mais, même s’ils le sont (vagabonds), pourquoi poser sur eux un regard condamnateur et excluant? Personnellement, je leur fais confiance et je les encourage à faire le Chemin sérieusement avec toutes les exigences qui s’y rattachent. On y rencontre des générosités admirables…

Il y a, enfin, des athées déclarés. Vous allez me dire: que font-ils sur le Chemin de St Jacques? Je crois pouvoir répondre en résumé: ils cherchent une vie plus authentique. Je sais que « Dieu est à l’horizon des recherches de vie authentique ». Je les accueille avec infiniment de respect et d’amitié.

À l’appui de tout ce que je viens de dire quant au jugement sur les vrais ou les faux pèlerins, je veux apporter cet exemple vécu. Un soir, un jeune couple belge, avec un chien noir, fait halte chez moi. Tous les deux sont chômeurs. Après avoir sympathisé avec eux, et avant d’écrire un petit mot sur leur « Credential » et de le tamponner, je leur demande: qu’est-ce que vous cherchez sur le Chemin? C’est elle qui me répondit, et je n’oublierai jamais l’expression de son visage en prononçant textuellement ces mots:

« Nous cherchons:

  • un peu de force, nous sommes fragiles…
  • un peu de stabilité, nous n’avons pas de travail…
  • un peu d’équilibre, nous avons du mal à gérer notre vie… »

Il y avait là un autre couple plus ancien, un pasteur protestant et sa femme, médecin. Nos regards se sont croisés, non sans émotion, et celui du pasteur me disait: « Voilà les vrais pèlerins ».

Je voudrais tellement qu’on cesse de juger les bons et les mauvais pèlerins. Ce n’est pas de la naïveté! C’est du réalisme. Permettons à chacun, en faisant le Chemin, de faire son chemin.

Les associations qui parrainent ont un grand rôle à jouer pour informer et situer chacun dans sa démarche, ainsi que pour canaliser le mouvement. Leur action, à mon sens , doit se porter sur une responsabilisation des futurs pèlerins, les aider à s’accomplir dans la démarche qu’ils entreprennent, et leur expliquer que si le Chemin va beaucoup leur donner, eux aussi, sur ce Chemin, ont des devoirs. Mais nous sommes dans une société éclatée. Il faudra, par les temps qui courent, accueillir largement ceux qui échappent à nos structures habituelles et à nos schémas de pensée.

J’émets un dernier souhait. Le passage des pèlerins est une richesse, sur le plan humain, culturel et spirituel. Tout le monde devrait en profiter. Je souhaite qu’au-delà de ceux qui sont préposés à l’accueil, il y ait un échange entre la population locale et ceux qui passent. Je vois l’ébauche d’une société plus humaine et plus fraternelle à l’aube du troisième millénaire.

Permettez que je termine par une évocation biblique. Abraham est assis à l’entrée de sa tente, sous le chêne de Mambré, au plus chaud du jour. Trois visiteurs s’approchent. Abraham les accueille à la mode orientale, c’est à dire royalement. À travers ces étrangers, il a l’intuition d’accueillir Dieu. Il ne se trompe pas. La fécondité lui est promise et donnée, celle d’un « peuple aussi nombreux que les étoiles du ciel ». Aujourd’hui, des pèlerins, sur le Chemin de Saint-Jacques, passent parmi nous. Ne manquons pas le rendez vous. Leur rencontre est source de fécondité pour tous.

Trinité de Roublev

Roublev, Les trois visiteurs accueillis par Abraham sous le chêne de Mambré:
«À travers ces étrangers, il a l'intuition d'accueillir Dieu.»

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