Ce témoignage de Pierre B. a été publié dans Camino n°54. Un appel aux anciens pèlerins, pour continuer à faire vivre l’esprit du chemin de retour chez soi…
Dans tout ce qui constitue les réponses ou messages du Camino, se manifeste un enthousiasme, une joie profonde d’avoir parcouru ce chemin de foi. Par contre, on sent bien qu’à l’arrivée à Santiago, déjà, se manifeste une certaine tristesse, car à ce point s’achève le rêve, et l’on va devoir se replonger dans la dure réalité de la vie quotidienne, chez soi. Avec deux sentiments au cœur : la sensation de frustration du retour au train-train quotidien… et l’envie formidable de repartir pour retrouver la liberté, la joie d’être libre. Quelle merveilleuse sensation! Continuer la lecture
Ce témoignage anonyme a été publié dans Camino n°53. Une belle expérience de rencontre, comme on peut en vivre sur le chemin aussi bien comme pèlerin que comme hôte…
Nous sommes le 12 août 2006. Il est 21h30 et je sors de chez moi en voiture. J’habite au Rove, un village à 25 kilomètres de Marseille, et je me dirige vers Marignane. Je dois déposer des gravats suite à des travaux effectués sur la terrasse. Sur le chemin, un cycliste me fait signe de m’arrêter pour me demander où l’on peut trouver un hôtel. Bien sûr, il ne parle pas français : c’est un Italien et j’ai des difficultés à lui expliquer la direction qu’il doit prendre. Alors, sur un coup de tête, sans réfléchir, je lui propose de venir dormir chez moi, vu que tout doit être fermé à cette heure-ci.
Je descends du véhicule et lui fais comprendre par des gestes que je dois jeter des gravats et qu’il m’attende ici le temps de déposer tout cela dans des containers. Pendant que je me dirige vers le container je me pose mille questions… Pourquoi est-ce que je prends quelqu’un et que je lui propose de venir chez moi alors que je n’avais jamais fait cela de ma vie ?
De retour, cinq minutes plus tard, je le vois sur le bas-côté de la route. Je rabats les sièges arrières et fais monter son vélo avec ses sacoches après avoir démonté une roue. La personne me paraissait assez âgée. Arrivés à vingt mètres de la maison, il me fit comprendre qu’il faisait le chemin de Saint-Jacques. Je compris alors pourquoi, de façon inconsciente, je l’avais hébergé chez moi, et en même temps pour quelle raison il se trouvait sur ma route ce soir. J’avais déjà fait Compostelle deux fois (août 1996 et août 2004). A la maison, il me montra un article fait par des journalistes italiens à son sujet juste avant son départ. Cette personne avait 76 ans.
Le lendemain, après avoir pris son petit déjeuner, il me montra la direction qu’il voulait prendre avec sa carte. Je constatai que les cartes qu’il avait sur la France et l’Espagne étaient incomplètes et pas assez précises. Je lui fis donc cadeau de cartes d’Espagne et de France plus détaillées en ayant pris soin de stabyloter en vert la route qu’il lui restait à faire.
Les personnes qui font ce chemin sont-elles aidées de façon divine ou inconsciente ? Malgré les difficultés rencontrées, il y a quelqu’un sur leur chemin qui est prêt à les aider… comme quoi, la foi fait dépasser les montagnes!
Ce week-end, les 30 avril et 1er mai, est organisée une marche des fraternités du Tro Breiz à Landévennec, à l’occasion du pardon de saint Guénolé. Le départ a lieu à 9h au parking de l’abbaye.
Inscriptions et renseignements au 02 98 69 11 80.
Si cela vous inspire pour faire le tour de Bretagne, vous pouvez vous procurer notre nouveau guide du Tro Breiz pour vous aider à réaliser votre voyage.
Pour fêter le début du printemps et saluer les premiers départs sur le Camino, voici l’extrait fameux d’un poème écrit par l’aventurier anglais Walter Raleigh (1552-1618), quelques vers à apprendre et à se réciter en marchant sur les chemins encore baignés d’ombre, au petit matin:
Donne moi ma coquille de paix,
Mon bâton de foi pour marcher sur le chemin,
Ma besace d’allégresse, nourriture éternelle,
Ma gourde de salut
Ma robe de gloire, vrai témoin de l’espoir,
Et ainsi je commencerai mon pèlerinage.
Voici la version originale de ces quelques vers:
GIVE me my scallop-shell of quiet,
My staff of faith to walk upon,
My scrip of joy, immortal diet,
My bottle of salvation,
My gown of glory, hope’s true gage;
And thus I’ll take my pilgrimage.
À l’occasion de l’année jacquaire, une série de reportages a été diffusée à la télévision en juillet dernier pour présenter les différentes voies qui mènent à Compostelle. Le second volet était consacré à la Voie du Puy, également appelée Via Podiensis, qui relie Le Puy-en-Velay, Conques, Moissac et Saint-Jean-Pied-de-Port.
>> Retrouver la page du guide pratique de randonnée consacré à la voie du Puy (ou Via Podiensis) vers Compostelle