Bulletin Camino août 2013

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CAMINO

132 AOÛT 2013

Cyber-bulletin international d’information
du pèlerin et du randonneur
bulletinCamino@aol.com
" Tous les chemins mènent à Compostelle "

Dans le cadre d’un documentaire sur les Chemins de St Jacques de Compostelle pour l’émission ZONE INTERDITE (M6), je cherche à entrer en contact avec des jeunes, des amis, qui auraient prévu de partir dans les jours, semaines ou mois à venir, et qui souhaiteraient partager leur projet. N’hésitez pas à me contacter. Merci d’avance. DelphineContacts : a_delphine@hotmail.com / 0616478896 

VENDS GITE D’ETAPE A ANGLES  (TARN) SITUE SUR CHEMIN DE COMPOSTELLE / VOIE D’ARLES
(Le gîte reste ouvert et continue l’accueil des pèlerins et randonneurs tout le temps de la mise en vente)
Renseignement : Callet Nicole  Tél : 05 63 50 39 86 / 06 75 21 18 85

L’Association La Voie des Étoiles propose l’inhabituel CHEMIN à COMPOSTELLE, la voix des étoiles. Juin 2013 : « Le premier ouvrage qui te fait marcher à la manière d’Hérodote par l’Âme Universelle du Chemin, les sentiments des pèlerins, la voix des étoiles. Belle collection de témoignages des cinq continents transcrite par Jorge SANZ et illustrée par le célèbre Bernard DEUBELBEISS ».
Facebook : https://www.facebook.com/lavoixdesetoileslavozdelasestrellas 14 € en librairies, 13 € 50 directement au +33 473 544 781 ou georgesanz2012@gmail.com ou wariche@hotmail.com

Le Chemin Vu Autrement …..
Vous avez aimé le CHEMIN DE St JACQUES !
Vous souhaitez le faire découvrir à votre famille, à vos proches, à vos amis

Nous vous proposons un séjour en étoile au départ du Domaine des Mathieux, havre de paix et ressourcement au cœur du Chemin, situé dans le LOT, afin de pouvoir partager avec vos proches cette merveilleuse aventure qu’est le CHEMIN DE COMPOSTELLE…….
Nous sommes à votre disposition au  05 65 31 75 13
soit : info@domainedesmathieux.com
soit : www:domainedesmathieux.com

Je recherche un covoiturage de Brest (29200) pour descendre sur St-Jean-Pied-de-Port vers la fin du mois d’août  pour St-Jacques-de-Compostelle. 

Voici mes coordonnées téléphoniques :
02 98 43 31 86.

Pour la première fois de son histoire, la tour Saint-Jacques sera ouverte au public
du 5 juillet au 15 septembre 2013, du vendredi au dimanche de 10 h à 17 h

ORGANISATION
Association des amis de la tour Jean sans Peur, 20 rue Etienne Marcel, 75002 Paris
01 40 26 20 28 tjsp@wanadoo.fr

PRINCIPE DE LA VISITE
Visite accompagnée, toutes les heures, de 10h à 17h. Durée de la visite : 45 mn à 50 mn. Groupes de 17 personnes + 2 accompagnateurs (2 de la tour pour nos groupes ; 1 de la tour et le guide pour les groupes menés par un guide indépendant)

RESERVATIONS
La réservation est obligatoire et s’effectue : Pour les individuels soit par téléphone au 06 26 31 10 36, le jeudi de 10h à 12h, pour les vendredi-samedi-dimanche qui suivent, soit sur place (39 rue de Rivoli), les jours de visite à partir de 9h30, pour le jour même.

* Pour les groupes (01 40 26 20 28)

Merci d’avoir publié mon annonce concernant la perte de mon couteau Laguiole dédicacé par mes enfants : des pèlerins l’avaient trouvé et m´ont écrit grâce à vous.
C’est ça la magie du chemin ! Cordialement
Geneviève Chevet

 

Camino c’est presque 20 000 abonnés sur 5 continents…  Associations, vous voulez communiquer une manifestation jacquaire dans votre région ?  Envoyer 2 mois avant un texte court à Camino :
Bulletincamino@aol.com
c’est gratuit… et vous toucherez un large public

À propos du Camino tout court

Tout d’abord : Bonjour Alain, puisque c’est à toi que je réponds. C’est à se demander si c’est un canular cette lettre, tellement tous les poncifs du chemin y sont évoqués. Aussi je vais essayer de préciser ma pensée pour répondre à cette déception ressentie sur le chemin au point de faire demi-tour.
En premier ce jugement un peu lapidaire sur l’Esprit du Chemin « en dépit du fait que les vrais pèlerin sont rares » selon toi. Il est vrai que l’Esprit du Chemin est fait par tous ceux qui pratiquent le Chemin.
Le seul « vrai pèlerin » est à l’intérieur de toi même, c’est celui-là que tu vas chercher à Santiago. Regarder sous le nez des autres pèlerins s’ils sont bien conformes à l’Esprit du Chemin revient à quelque chose comme une fuite ou pour le moins un déni de ta propre démarche.
Tout va bien lorsque tes conditions de pèlerinage restent « conformes à notre mode de vie » dis-tu. Ainsi tu pars de chez toi pour retrouver partout ton confort et ne jamais remettre en question justement ton « mode de vie ». Qu’est-ce donc que le Chemin sinon rechercher un changement, et s’adapter pour s’enrichir d’expériences nouvelles. Le seul mode de vie « conforme » est celui que l’on pratique chez soi : eh bien restons-y ! Il y a d’autres mots qui captent mon attention, par exemple « la lecture des forums », « j’ai lu dans les livres », « les réticences de nombreux pèlerins». Eh oui, c’est bien ainsi que l’on part À RECULONS sur le Chemin. Au point que tu rajoutes, « Bien qu’informé » et « Réticent je me décide ». Eh ben moi, réticent, je ne me serais jamais décidé, n’est-ce pas !!
La plus belle phrase, celle qui me fait penser à une blague sera bien celle-ci :
« Le Camino Francès est en fait essentiellement espagnol » ……. !!!!!!! Et je rajouterai ça tombe bien puisqu’il est en Espagne !! Et de même que le Camino Portuguese est au ….. Portugal ! 

En fait, quand je marche en Espagne, j’aime bien me sentir… en Espagne ! Un peu hors de chez moi, quoi ! et de mon mode de vie, et même si je parle assez peu espagnol (c’est souvent une franche rigolade d’ailleurs!), j’apprécie d’avoir fait tous ces kilomètres (à pied) pour rencontrer des gens différents de moi et qui me font devenir peregrino puisque c’est la définition qu’ils me donnent lorsqu’ils me rencontrent.
La différence. C’est l’expérience d’être étranger, la richesse que l’on reçoit et que l’on donne. Les gens vivent comme ça là-bas, ça me plaît de faire cette expérience auprès d’eux, qui me rapproche d’eux, qui me les fait comprendre, qui me les fait aimer. Pour la langue, je peux rajouter que mon espagnol plus que rudimentaire m’a donné l’occasion de rencontrer une charmante espagnole qui m’a donné un « cours particulier » en échange d’un cours de français et que cette soirée à Los Arcos restera gravée dans mon cœur comme un symbole de la « construction européenne » si tu vois ce que je veux dire. L’incertitude et l’ignorance n’ont pas que des inconvénients, il faut juste oser avancer sans s’arrêter aux seules contraintes matérielles et culturelles. Si, à Villamayor de Monjardin il y a bien un TABAC-BAR-ÉPICERIE que j’ai  déniché sans difficulté vu qu’il est… devant l’église.

J’y ai dégusté un sandwich-coca-banane que j’ai dû partager avec un Anglais car il était trop gros (le sandwich, hein, pas l’Anglais !). Et l’église de Villamayor de Monjardin, on la voit de loin. Peut-être n’est-ce pas le même Villamayor que tu as traversé ?? De plus, à mon humble avis, il y a plus de cent habitants (139 en 2007 données Google) ce qui est plus que quelques dizaines comme tu le dis. Tu as été bien déçu de ne rien avoir à faire tous les après-midi. L’ennui, encore une fuite vers l’occupation obligatoire du temps. Il y a des livres, il y a des gens, il y a des méditations et surtout le temps à choisir ce qui meublera (ou non) ce temps LIBRE. Et là encore, à toi de choisir si tu veux t’ennuyer ou peut-être réfléchir à ce que cet ennui représente pour ta vie. C’est une bonne occasion, quand on a le temps ! Pour moi, c’est décidé, je ne m’ennuie plus jamais avec moi-même !
«Why are you walking ? » …. cette question, je l’ai vue aussi, mais elle ne m’a pas fait faire demi-tour. Peut-être n’as-tu pas compris que si elle te sautait aux yeux c’était simplement pour que tu te la poses vraiment au fond de toi. Le bruit, l’inconfort, le manque de couverture, ce n’est pas tout ça qui t’as fait renoncer …. non, c’est juste cette question ! Rassure-toi, je n’ai pas la réponse mais moi, je marche encore pour la trouver. C’est délicieux de courir après son étoile, c’est savoureux les grandes plaines de la Meseta où tu peux hurler et délirer à tue-tête sans déranger personne et surtout pas ton amour-propre devant les autres puisqu’il n’y a personne pour te prendre pour un fou. Dommage d’arrêter à Burgos, tu as loupé León, Sahagun, Fromista, O Cebreiro, etc, etc…

La liste est interminable et à mon troisième chemin j’en ai encore trouvé d’autres. ALAIN, REVIENS !! Il y a encore des choses à voir ! Si, même dans la Meseta ! Bien sûr, les pauvres marchaient à pied, les chevaliers à cheval, les seigneurs en chariots et même certains payaient des manants pour faire le pèlerinage à leur place (je veux bien y retourner pour toi si tu veux ! … tu donnes combien?) mais traverser la Vieille Castille au 21e siècle est une idée aussi saugrenue que partir sur la mer à l’Ouest en 1492 alors que l’on était persuadé que la Terre était plate !

Ton Amérique, c’est ton Étoile, elle t’attend. Elle n’attend que toi. Elle ne partira pas avec un autre mais y a pas à discuter, il faudra aller la chercher TOI-MÊME !

Courage, Buen Camino. Bernard Suble

Bonjour,
Je vous écris, car je ne peux téléphoner à la personne qui cherche des familles qui feront le chemin l’an prochain, car je suis du Québec.  Nous repartirons cette année du Puy jusqu’à St-Jacques, et ce avec les trois enfants : 15 ans, 3 ans et 18 mois, mais laissez-moi vous raconter notre histoire, car nous ne sommes pas à notre première fois en famille. Je sais que la personne en question cherche une grande famille, mais peut-être que notre histoire l’intéressera. Voilà!
Avant même de partir la première fois, en 2009, j’ai écouté un documentaire sur le chemin, sans trop savoir dans quoi je m’embarquais. Je trouvais les paysages beaux et j’avais besoin de me recentrer sur moi-même. Je suis donc partie avec mon amoureux et un bébé qui grandissait dans mon ventre. J’étais enceinte de 3 mois. Mon conjoint, lui, avait déjà parcouru en totalité le chemin à partir de St-Jean-Pied-de-Port,  il voulait partager cette expérience avec moi.  Il me répétait sans cesse qu’il repartirait sur le Chemin. Nous avons donc commencé notre chemin à St-Jean-pied-de-Port et nous nous sommes rendus à Santiago en prenant l’autobus pour la Meseta, car la chaleur m’exténuait avec mon bedon. Au début de ce périple, je me souviens m’être dit : Qu’est-ce que je fais là ? Plus jamais ! Il faut être fou pour vouloir souffrir de même. Lorsque je parle de souffrance, je parle évidemment de la souffrance physique (pieds endoloris, ampoules, etc.), mais je fais allusion aussi, et plus particulièrement, aux souffrances du cœur, celles qui viennent de l’intérieur, souvent du passé, et qui font particulièrement mal. Cette souffrance, en marchant et en prenant le temps de faire une introspection, j’y ai goûtée. Certes, j’ai ri amplement sur ce chemin, mais j’ai aussi beaucoup pleuré. Je me rappelle le tronçon entre Villamayor de Monjardin et Los Arcos, où l’on doit marcher pendant 13 km dans les plaines… J’ai eu le temps de penser… J’ai eu le temps de comprendre des choses, de me questionner.  En arrivant à l’auberge de Sansol, je me rappelle avoir pleuré deux bonnes heures dans le dortoir, pendant que mon amoureux préparait un bon souper.  Les autres pèlerins respectaient cette peine.  Ils n’ont rien dit…  Certains sont tout simplement venus poser leurs mains sur moi. J’ai senti un immense respect entre tous les pèlerins sur la route de Santiago. J’ai compris ce qu’était le chemin. Wow ! J’ai grandi, évolué, pardonné, accepté lors de mon pèlerinage…:) Le camino nous aide à cheminer vers notre intérieur, dans notre spiritualité.  À la fin de ce premier pèlerinage, j’ai compris que mon chum n’était pas fou du tout.  Je ne voulais pas arriver à Santiago, je ne voulais pas que tout s’arrête.  Je voulais continuer à marcher, à faire des rencontres.  Je me sentais transformée par tant de beauté. 
L’année suivante, en 2010, j’ai accouché de mon petit Mickael en janvier. Nous avons décidé de partir l’été suivant avec ce petit ange. Mickael avait 5 mois. Jean, mon conjoint, le portait dans le porte-bébé. Certaines personnes disaient que nous étions inconscients, fous, sans tête, de partir avec un bébé de cet âge. Certaines personnes ont même osé nous dire que nous étions de mauvais parents. Eh bien ! Erreur, Mickael a été stimulé au maximum pendant ce chemin. Les pèlerins et les hospitaleros le traitaient avec respect. Plusieurs l’appelaient l’Ange du Chemin.  On venait le toucher.  Il souriait, il chantait sur le chemin (papa et maman chantent toujours en marchant).  De l’amour, il en a reçu des autres, mais il en a aussi donné à plusieurs pèlerins.  Moment magique, en arrivant à Santiago, un pèlerin était tellement ému de voir que Mickael avait réussi son chemin, qu’il sanglotait en touchant à Mickael. Certains pèlerins qui vivaient des choses difficiles venaient prendre le petit dans leurs bras, ça leur faisait du bien. Ce fut un chemin de MAGIE. Nous dormions dans les dortoirs, tous les soirs… Jamais, on nous a fait sentir que l’on dérangeait… Ce chemin nous a soudés…:) À mon retour, j’ai écouté ton documentaire, en rêvant d’y retourner….

En 2011, mon conjoint a trois autres grands enfants : 20, 16 et 13 ans. Ils nous avaient vu revenir de ce chemin les yeux brillants. Jean leur avait donc promis qu’un jour, si Dieu le voulait… car ça coûte des sous, on les amènerait avec nous.  Nous avons donc travaillé fort, très fort pour économiser.  Nous sommes finalement partis, tous les six (Jean, moi et les quatre enfants) de St-Jean-pied-de-Port et nous nous sommes rendus à Santiago.  Les enfants, ils ont marché, ils ont réfléchi, ils ont adoré…  Ce fut sublime comme aventure.  C’est certain qu’il y a eu des hauts et des bas, mais, ce dont je me rappelle, ce sont les moments d’entraide, de discussion.  FABULEUX.  Yannick (13 ans) rêve d’y retourner. Il dit même qu’il regrette une chose : ne pas avoir savouré CHACUN de ses pas.  Il a compris l’essence du chemin.  C’est merveilleux.  Fait cocasse… quelques semaines avant de partir, nous avons appris que j’étais enceinte, encore une fois, de 3 mois et demi.  Nous étions donc 7…:)  J’ai accouché au début janvier et nous avons nommé notre fille  Odyssée… :) Un prénom à son image. :) 
Chacun de mes chemins m’a permis d’apprendre… plus je marche, moins j’ai hâte d’arriver, car l’essentiel, c’est le moment présent… Merci Santiago…
L’été prochain, nous repartons, mais cette fois-ci avec les deux bébés, qui auront 3 ans et 18 mois, et avec le grand de 15 ans.  Nous serons sur le chemin du 21 juin au 16 août. Nous voulons nous rendre à Santiago.  Nous couperons donc certaines parties de la section espagnole, car nous l’avons déjà fait, et ce, car nous devons entrer dans nos dates. Si vous cherchez une famille dynamique et ouverte à vous aider dans votre travail, il nous fera plaisir de vous aider dans votre travail sur ce merveilleux chemin…:)

Buen camino de la vida ! :) La famille du Québec, Chantal, Jean, Yannick, Mickael  et Odyssée

LE PORTRAIT  

Jacques Hayaert, président de l’association Courir à Gravelines
Un marcheur fou sur les chemins de Compostelle … neuf ans de suite !!!!!

En 2004, l’année où la Saint-Jacques tombait un dimanche, ils étaient plus de 200 000 pèlerins à se retrouver à Santiago pour la fête de l’apôtre.
Parmi eux, Jacques Hayaert. Président de l’association Courir à Gravelines, il avait souhaité dépasser ses limites. C’était la première fois. Depuis, il s’y rend tous les ans.
Neuf fois. Jacques Hayaert, 77 ans, s’est rendu neuf fois à Santiago où est enterrée la dépouille de l’apôtre saint Jacques le majeur.
Pourtant, après 9 800 km passés sur les chemins de Compostelle, le président de l’association Courir à Gravelines n’a jamais mis les pieds dans la cathédrale pour voir le tombeau légendaire. « Je suis un pèlerin athée, aime-t-il répéter sur un ton provocateur. J’ai pourtant beaucoup de copains curés ! » Se dépasser dans le sport, voilà ce qui le motive. Du moins, en premier. La culture et le spirituel arrivent en deuxième et troisième places.

Un conseiller pour les futurs pèlerins

Depuis, une vingtaine de personnes se sont assises à sa table pour recueillir ses précieux conseils. Elles aussi voulaient parcourir les chemins de Compostelle. Or ce n’est pas donné à tout le monde. Ses neuf chemins de Compostelle lui ont appris une chose : ne pas négliger ses chaussures. « Surtout pas les gros rangers de rando avec tiges montantes. Prévoyez des chaussures de randonnée basse, type basket de compétition, très aéré avec des chaussettes classiques de rando… 10 000 kms sans une ampoule ni une tendinite. » Autre conseil. « Une année, j’ai rencontré une mère de famille. Elle venait de divorcer et elle s’était mise en tête d’aller jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle avait les pieds en sang et les genoux gonflés. Je lui ai demandé si elle avait suivi un entraînement avant. Elle marchait une dizaine de kilomètres tous les week-ends. Ce n’est pas suffisant… On doit habituer son corps à l’effort tous les jours ! » Jacques Hayaert fait du sport deux à trois heures par jour. Une drogue.
Le Gravelinois ne sait pas tenir en place. Fondateur du club de plongée de Gravelines, il a été aussi le président de l’école de voile. Ce vieux loup de mer a voulu un jour se consacrer à une discipline plus terre à terre. Il a choisi la course à pied. Il a alors créé l’association Courir à Gravelines. «  C’est la base de tous sports ! », certifie l’homme.

67 ans, l’âge pour entreprendre un périple
Après le marathon de New York, Jacques Hayaert désirait ressembler à Sir Francis Chichester. À 67 ans, ce Britannique a réalisé le premier tour du monde en bateau en solitaire. « À l’âge de la retraite, je voulais faire quelque chose d’intéressant. Je n’avais pas les moyens de me payer un bateau. Je tombe sur Compostelle, 2 000 km à pied. » C’est le déclic. Il entreprend ce périple avec trois côtes fracturées après une chute de toiture. « Mon médecin m’a laissé faire. Il savait qu’il n’arriverait pas à me retenir… », se rappelle Jacques, un sourire aux lèvres. Crapahuter 30 à 40 km par jour ne lui fait pas peur.
Il remplit son sac à dos du minimum vital. « Un slip, un tee-shirt, un pantalon… et une carte bancaire. On peut s’en sortir avec 20 euros par jours, à raison de 5 à 10 euros la nuit dans un refuge. » Jacques se lance dans l’aventure sans réserver de chambre d’hôtel. « Je voulais vivre cette expérience en homme libre. » Il préfère dormir à la belle étoile si le refuge est plein.

Dormir avec 15 ronfleurs, des puces et des cafards…

« Celui qui a peur de la promiscuité, ne peut pas faire Compostelle, affirme le marcheur fou. Il faut pouvoir supporter de passer la nuit avec 15 ronfleurs dans une chambre de 40 dormeurs de toutes nationalités ! » Sans compter les puces ou les cafards. « Vous êtes dans un autre monde. Pas le temps de faire la vaisselle. Une quarantaine de personnes attendent après la casserole pour se faire à manger… Vous ne trouvez ça nulle part ailleurs !» Un conseil, mettez votre nom dans vos chaussures de randonnée. « Dans une chambre prévue pour 50 pèlerins, impossible de dormir avec une centaine de godasses… On les laisse à l’entrée comme à la mosquée. Il faut pouvoir les retrouver ensuite. » Faire Compostelle change une vie. « J’ai rencontré un mec de Seclin. Il avait fait des conneries. Son père l’avait alors obligé à entreprendre ce voyage.
Un aller-retour après, il n’était plus le même. » Jacques Hayaert conclut avec un autre souvenir. « J’étais assis devant le refuge de Santiago qui domine toute la ville. C’était merveilleux. Un pèlerin me rejoint et me dit : "C’est maintenant que le chemin commence". Il avait raison. »

Virginie COURTEAUX
Source : http://www.lejournaldesflandres.fr/actualite/Communaute_urbaine/Rives-de-l_Aa/2013/04/01/un-marcheur-fou-sur-les-chemins-de-compo.shtml

Un chemin de pèlerinage complètement différent !

Je voudrais vous écrire quelques mots concernant mon tout dernier pèlerinage – mon huitième – que je viens d’effectuer en juin 2013.  Un chemin plutôt court – 300 km – très dur et intense, et peut-être bien le plus beau et le plus enrichissant de tous.

J’ai voulu cette année me compliquer un peu la vie en accompagnant une pèlerine italienne malvoyante. Une expérience très particulière… moi-même, je me suis efforcée de marcher pendant quelques centaines de mètres en fermant un œil – question de me rendre compte des difficultés de ma compagne – et je vous assure que c’est épuisant !
Ensemble, nous avons marché 16 jours sur la via Pacifica, de Dovadola (au sud de Bologne) jusque Assise. Ayant déjà effectué en 2010 un pèlerinage de Bruxelles à Rome, j’avais l’expérience que les chemins italiens ne sont pas toujours bien balisés. En 3 ans, j’ai bien remarqué quelques progrès, mais rien de comparable avec le camino espagnol, qui – permettez-moi l’expression – est devenu pour moi un jeu d’enfant.
Si l’un et l’autre se plaignent de chemins espagnols trop « encombrés », je leur conseille de marcher en Italie… sans oublier d’amener la boussole, d’apprendre un peu d’italien et en prenant le temps, après l’étape du jour, de chercher encore un logement… pas toujours évident !!!
« Pace e bene » à tous et toutes, et si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter sur
« speedy-gonzales(at)base.be »  Françoise Lintermans

Extraits de la feuille N°12 des hôtes de la Via Turonensis : www.tranquilles.fr

  • De la fenêtre de la Mairie de St Benoît en Vienne : Notre commue du grand Poitiers est traversée par des groupes de pèlerins sur les chemins de St-Jacques sur la voie de Tours vers Compostelle. Ils s’arrêtent et couchent à l’abbaye Ste-Croix (pour les femmes) ou à l’abbaye St-Martin de Ligugé à 4 kms de Saint-Benoît pour héberger les hommes [N.D.L.R  : la mixité est possible, mais les femmes ne sont pas admises au réfectoire des bénédictins]. […] 
  • De Jean-Jacques PAGERIE, Président de l’association Tranquilles Sur la Voie de Tours vers Compostelle :[…]Le « vrai pèlerin » est peut-être celui qui marche gratuitement à la rencontre de randonneurs, d’hospitaliers ou de tenanciers capables de paroles ou de gestes gratuits. Le jour où le Donativo aura complétement disparu, ce chemin de vie qu’ait le Camino sera peut être devenu un chemin de mort.[…]
  • « […]Le refuge jacquaire de St Sauvant est le point de chute des pèlerins depuis déjà 10 ans. Pendant l’absence de l’hospitalier ; c’est nous, Bernard et Roselyne, qui accueillons ces marcheurs. Dans le village, on leur dit : « Allez voir à l’épicerie fleuriste, ils ont les clefs !… ». Et là,  après avoir parlé avec eux (d’où ils viennent, jusqu’où ils vont ?) nous les dirigeons vers le gîte où ils sont surpris par la qualité du refuge. Parfois, quelques petits bobos les font se confier à nous (exemples : très mal aux pieds ; ampoules !…). Nous leur indiquons la pharmacie du village. Mais tout ceci nous procure beaucoup de joie et de satisfactions. Satisfactions d’avoir aidé quelqu’un, de l’avoir écouté, guidé ! […] »
  • De Jean-Pierre BAILLARGEAT de Vivonne : […]Mais que trouve-t-on de si essentiel sur ce Chemin ? La réponse est maintenant simple et évidente : Sur le chemin on est aimé ! Au fil des jours et des difficultés rencontrées, la Présence bienveillante vous accompagne, vous protège et s’affirme progressivement à vos côtés. Comment ne pas se sentir porté par la beauté époustouflante de certains  paysages, par le sourire d’un pèlerin rencontré. […]
  • De Sylvie POTVIN du Québec : […] Chaque journée nous a apporté son lot de diversité et de difficulté à surmonter mais combien de fierté nous en avons retirée ?  « Celui qui tombe et qui se relève est plus fort que celui qui n’est jamais tombé. » Après la troisième journée de marche intense à très peu manger, Rénald a « frappé le mur » incapable de continuer après une grande montée. […] tout est rentré dans l’ordre pour lui qui m’avait donné un petit frisson dans le dos. De toute manière, on a dû faire du pouce à quelques reprises puisqu’il nous manquait des journées pour faire certaines étapes comme l’indiquait notre livre qu’on suivait bien religieusement. À notre arrivée, dans le TGV, on avait établi le but de chaque journée et avec beaucoup d’efforts, on y est toujours arrivé. La preuve que dans la vie, l’essentiel est de savoir où on veut aller; qu’est-ce qu’on veut vivre. Après, on prend les moyens pour y arriver.[…]
  • De Philippe PATUREAU, Président de l’association Saint-Jacques Alpilles : […] C’est notre mission de corriger [les] dérives en informant et en ne manquant pas de faire élégamment des remarques au bon moment.

Les 13, 14 et 15 septembre 2013 : Journées du Patrimoine : Découverte des chemins de St Jacques et du patrimoine classé UNESCO en Poitou-Charentes entre Poitiers, Melle et Aulnay en Saintonge. http://stjacquespoitou.worpress.com

Lepère éditions, 13 Le Bourg, 27270 Grand-Camp, www.lepere-editions.com

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