Le chemin de St-Jacques à la manière de l’écrivain américain Edward Abbey

Edward Abbey

Edward Abbey

Réaction de Jean-Lou le chemineau face à ceux qui voudraient faire du camino une sorte de parc d’attraction

Je revendique le titre de pèlerin, le Puy – Santiago en 56 jours en une seule fois avec en 2009 moins de 1000 euros en poche. Et je suis très étonné de lire les impressions des « touristes, randonneurs, marcheurs » et j’en passe. Alors je vais vous le faire à la manière d’Edward Abbey quand il parle de son Colorado et en particulier les Arches.
Pourquoi ne pas envisager de solliciter Disneyland d’aménager le chemin ?
C’est quoi votre problème, les gars ? Faudrait un peu vous bouger les fesses, pour tirer quelque chose de ce foutu chemin. Votre chemin est mauvais ; goudronnez-le. Transformez-le en route pour que n’importe quel crétin puisse rouler où il veut ; on est en démocratie, oui ou pas ? Ensuite faites payer un bon gros droit d’entrée, vous pouvez pas laisser les gens faire le chemin gratis. Ensuite débarrassez-vous des Hospitaliers bourrus, embauchez une équipe de belles filles et surtout faites de la pub. Comment voulez-vous attirer les consommateurs si vous ne faites pas de pub ? J’allais oublier, éclairez-moi ce foutu chemin et ne pas lésiner sur les watts avec jeux de lumières. Rendez-moi tout cela sexy, c’est la mort. Faites-les venir sans cesse, faites-les bouger toujours, ainsi ils penseront moins. N’oubliez pas la peinture, partout y compris pour les
parkings. Mieux encore, supprimez-moi tous ces gîtes, ces dortoirs et cuisines collectives. Tout cela ne fait que provoquer du retard et des problèmes administratifs. Ce que veulent les gens c’est voir Santiago et tout ces marchands de bondieuseries. Ha ! J’oubliais, mettez des poubelles partout pour les foutues canettes, qu’ils achètent dans des distributeurs automatiques implantés tous les 1000 m par une grande marque de soda.
Mais, stop là mon pèlerin, ils ont oublié qu’ils n’étaient pas les seuls êtres vivants. Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. Alors amis pèlerins marchons, marchons, marchons et laissons les grincheux, les « C’moa », les jamais contents, ceux qui ne partagent rien que leur aigreur se casser les ripatons sur les trous et les bosses du CAMINO, aigris qui seront toujours mal dans la société, dans leur entreprise ou dans leur famille.
Il n’y a pas d’autre démarche pour comprendre le sens de « Ultreïa » que de faire le chemin si possible en une seule fois, avec le minimum de confort et de partager « le peu » avec ses sœurs et frères pèlerins le soir à la table commune du gîte. Important, n’oubliez pas votre GPS (Ndrl : meuh… non… un bon topo guide suffit, voyons !).

Jean-Lou le chemineau

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